Une étude alerte sur l’étendue du burn-out, syndrome d’épuisement professionnel, qui touche particulièrement les agriculteurs, les artisans ou encore les commerçants.
Le cabinet de prévention des risques professionnels s’est fondé sur un sondage mené auprès de 1 000 actifs. Il en ressort que 12,6% encourent un burn-out, ce qui rapporté à l’ensemble de la population porte le nombre de personnes concernées à 3,2 millions d’actifs.
Technologia, qui est notamment intervenu chez France Télécom après la vague de suicides de 2008-2009, indique que le risque de burn-out, caractérisé par un travail excessif et compulsif, est particulièrement élevé chez les agriculteurs (23,5%), devant les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (19,7%) et les cadres (19%). Viennent ensuite les ouvriers (13,2%), les professions intermédiaires (9,8%) et les employés (6,8%).
Des personnes touchées sans antécédents psychiques
L’affection touche des personnes sans antécédents psychiques et les pathologies «ne concernent que la sphère professionnelle», indique Technologia, pour lequel le lien «direct et essentiel» avec le travail est établi.
Or, le cabinet note que ces affections sont «très difficilement reconnues» vu le flou sur la définition clinique de ce syndrome et l’absence de tableaux de maladies professionnelles spécifiques. A l’heure actuelle, le «burn-out» peut être reconnu au titre de l’article L 461-1 du code de la sécurité sociale, mais uniquement si la maladie justifie une incapacité permanente de plus de 25% et si un lien «direct et essentiel» avec le travail a été mis en évidence par un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Seuls quelques dizaines de cas sont reconnus chaque année.
Technologia lance donc un appel (appel-burnout.fr) pour la reconnaissance par la sécurité sociale du «burn-out» via la création de trois nouveaux tableaux de maladies professionnelles: dépression d’épuisement, état de stress répété et anxiété généralisée.
Le cabinet avait déjà été à l’initiative d’un appel visant à créer un observatoire du suicide, alors que la France affiche l’un des taux les plus élevés en Europe (plus de 10 000 par an). Cet appel avait été suivi d’effet en septembre, le gouvernement lançant un tel organisme. L’étude a été menée en ligne du 30 juillet au 20 août, auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 actifs, selon la méthode des quotas.
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