Talents d’ailleurs : quels risques pour les organisations ?

Le thème

Accueillir des talents venus d’ailleurs ? A quelles conditions d’apprentissage réciproque ? Avec quels enjeux, quelle fécondité, quelles dissonances… Quelle dynamique ? Qu’en est-il en fonction des stratégies institutionnelles et organisationnelles ? Ce sont notamment ces questions que souhaite aborder ce café socio.

Partant d’un diagnostic dans un organisme de recherche qui met en évidence :

• Un basculement des systèmes de relations de la négociation à la domination face au trop plein d’incertitudes, et
• Des chercheurs par qui ce trop plein arrive, qui jouent d’une certaine façon « l’étranger » de Simmel – différents, et si proches.

May Balabane–Parent du Châtelet pronostique une situation à risque dans l’élan
d’internationalisation de cette organisation. Sur cette base, elle propose un questionnement qui dépasse le cadre de ce contexte particulier.

Le milieu de la recherche porte en lui une représentation féconde de l’ouverture à l’international, n’ayant pas attendu la mondialisation pour penser le « sans frontière », celui de la connaissance et celui du construit (la science) issu de la curiosité humaine à comprendre et se représenter le monde. Dans ce milieu le « sans frontière » n’est pas une contrainte mais une ressource (réseaux, collaboration, échanges, co-productions…).

Alors, si même dans ce contexte d’ouverture la question de l’internationalisation est à risque, qu’en est-il plus généralement dans les organisations françaises, dans une actualité dominée par la mondialisation et ses flux multiformes d’information, de biens et de personnes ? En s’adaptant à la mondialisation et contribuant ainsi à son amplification, ces organisations développent, chacune à la mesure de ses enjeux, des politiques d’attractivité vis-à-vis des talents d’ailleurs.

Deux éclairages seront proposés au fur et à mesure des échanges. Le premier est celui d’un numéro spécial du Courrier International paru en janvier 2013 « Les Français sont-ils normaux ? 33 raisons d’en douter selon la presse internationale » : une sorte de « comment sommes-nous vus », au risque du « french bashing ». Le second est celui des différents modèles d’organisation, parce qu’en France aussi, il y a des start-up, de même qu’en France, il y a aussi des start-up !

Animation
May Balabane – Parent du Châtelet, formée à la sociologie, chercheure en Sciences de la Terre, chargée d’une mission de conseil et accompagnement de trajectoires individuelles et collectives dans un organisme de recherchescientifique.
Carol Dubois, consultante à Diagnose-tic

Quand : Mardi 6 octobre, 19:00 – 20:30
Lieu : Opus citatum 15, rue Denfert Rochereau 93200 Saint-Denis
Organisateur : pour s’inscrire