Burn-out, stress, risques psychosociaux sont le signe d’un épuisement de l’entreprise. Quelles réponses peut apporter le coaching d’organisation ?
Depuis quelques années les risques psychosociaux, le stress au travail, les burn-out quand ce ne sont pas les suicides, ont fait une entrée marquée et quelque fois tragique dans l’actualité des entreprises. Ces phénomènes sont la forme exacerbée et la plus visible de phénomènes moins spectaculaires mais tout aussi présents que sont la démotivation, la démobilisation, la perte de sens et les multiples formes du retrait- absentéisme, désengagement, non-coopération. Ces phénomènes, qui ont un coût financier très important et un coût humain inestimable, au-delà de débats moraux, peuvent être regardés comme les signes d’un épuisement des salariés et de l’entreprise elle-même. D’une manière ou d’une autre, ils parlent de l’énergie individuelle et collective. L’expression burn-out renvoie elle-même clairement à un phénomène énergétique et les suicides par immolation, même s’ils sont heureusement totalement exceptionnels, ont ici valeur de symptôme d’une sorte de surchauffe, de surtension dont les salariés se protègent comme ils peuvent, le plus souvent par le retrait.
Une entreprise peut être définie comme un agencement des énergies.
C’est qu’on l’oublie trop souvent, l’entreprise est d’abord un lieu social où interagissent des personnes (salariés, cadres, actionnaires, clients) qui y mobilisent leur temps, leur énergie physique et de plus en plus leur énergie psychique. Aussi, ces symptômes sont-ils le signe d’une urgence à agir et notamment à intervenir sur la régulation des énergies individuelles et collectives.
Rappelons simplement, que l’énergie pour une personne, une équipe ou une organisation est mobilisée sur le plan professionnel par deux grands types d’activités : l’activité de production de bien ou de service et l’activité de régulation, d’organisation, de contrôle à propos de l’activité. Pour le dire simplement : faire le job et comment le fait-on ? Or, au sein des entreprises, chacun peut le constater beaucoup d’énergies sont en réalité mobilisées à autre chose.
Que d’énergies perdues… que de découragements !
Pour n’évoquer que quelques-unes de ces pertes d’énergies, citons les conflits de pouvoir et de territoire, les activités excessives de contrôles ou encore les activités de résistance face à des changements aussi permanents que vécus comme imposés de l’extérieur. Nous n’abordons là que les plus énergétivores auxquelles il faudrait ajouter quelques puits énergétiques inconscients qui minent les relations, aveuglent l’organisation qui sûre d’elle-même, forte de ses succès passés, de sa taille, de son prestige, ne se voit tout simplement pas disparaitre. Quelques exemples récents et retentissants sont à méditer.
Le coaching d’organisation pour ré-énergiser l’entreprise
Plus qu’une approche de type consultant/expert ou l’intervention par des coachings au niveau individuel, le coaching d’organisation est particulièrement adapté pour faire face aux difficultés énergétiques que rencontre l’entreprise et à leurs conséquences en termes de mal être des salariés et de perte de productivité.
Pratique d’accompagnement récente, le coaching d’organisation postule en effet que l’entreprise dispose en elle-même des ressources et des solutions pour faire face aux questions qu’elle se pose. C’est encore plus vrai lorsque précisément il s’agit de gaspillage de ressources. Les coachs d’organisation cherchent ainsi à faire émerger au sein de l’entreprise des prises de conscience et les solutions qui en découlent. Ils n’apportent pas de réponses toute faites mais proposent les dispositifs et les espaces propices à des changements de point de vue, puis de comportements et enfin de culture. Les coachs d’organisation peuvent ainsi proposer un parcours qui sera fonction de chaque accompagnement et qui porterait, pour ce qui concerne l’énergie, sur quelques points clefs.
Tout d’abord, et comme on le ferait d’une habitation, la réalisation d’un diagnostic d’énergie permettant de travailler avec les acteurs à des prises de consciences quant aux ressources énormes qui sont gaspillées dans de multiples processus : batailles aux frontières, protection de pouvoirs et de territoires, isolement et non coopération, contrôles permanents et désincarnés voire déconnectés de l’activité réelle. L’inventaire des gaspillages, des phénomènes plus ou moins conscients est alors la source qui ne demande qu’à ré-énergiser l’entreprise autour de l’implémentation de mécanismes nouveaux : réduction de toutes les fonctions contrôles, levée des obstacles à la relation, travail sur les obstacles aux coopérations, renégociation des contributions individuelles de chacun autour d’un projet commun porteur de sens.
Un tel travail a en réalité pour fil conducteur la prise de conscience des conséquences désastreuses d’un certain nombre de phénomènes, leur substitution par des modes de collaborations moins énergétivores et plus nourrissant pour chacun en termes d’autonomie et de responsabilité, et finalement la récupération d’importantes sources d’énergies collectives au profit du bien être des salariés et de son corollaire la compétitivité.
Article de Patrick Dugois – Athanor Executive Coaching
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