Les coachs en politique, que font-ils ? Un article sur BFMTV – 24 janvier 2017
« On les aide à se positionner »
Les coachsen politique, les conseillers en image ou en communication ou encore les media planner aident les femmes et les hommes politiques, locaux ou nationaux. Le phénomène n’est pas nouveau, mais en période de primaire ou de campagne présidentielle, il prend sans doute encore plus d’importance. Et il attise toujours la curiosité. D’autant que tous les professionnels n’ont pas la même définition de leur mission. Luc Teyssier d’Orfeuil a fondé Pygmalion Communication. Contacté par BFMTV.com, il insiste sur son étiquette de « coach », qu’il distingue de celle du conseiller. Il est membre de la commission coaching politique de l’International Coach Federation et délivre notamment ses conseils à des candidats et des élus, comme ce maire de région parisienne avec lequel il vient de s’entretenir par téléphone.
« On ne dit pas ce qu’il faut faire ou pas, on ne fait pas pour eux, on les aide à se positionner », prévient-il. « On laisse le candidat parler et on lui dit ce qui est perçu, on lui demande ensuite si c’est ce qu’il veut transmettre », détaille le coach, qui compte aussi parmi ses clients de nombreux prétendants à la députation. Un travail reposant donc sur l’accompagnement plutôt que sur l’influence.
Pas de « numéro de claquettes »
« Le sujet, c’est eux », abonde Pierre Denier, qui se définit lui aussi comme un coach en politique. Parmi ses clients, des élus « de terrain », beaucoup de prétendants aux législatives de juin prochain, parmi lesquels une majorité de femmes. Interrogé par BFMTV.com, il décrit son action comme « basée sur l’intimité, sur l’échange ». Il travaille beaucoup par téléphone, notamment la nuit, une fois que ses clients ont bouclé leurs interventions et déplacements diurnes.
« Il y a quelque chose de négatif autour du coaching politique, vu comme de la manipulation », déplore-t-il.
Lui prône au contraire une approche sensible de son travail, semblant par moment se substituer à un psy, comme quand il évoque la nécessité, pour ses clientes et clients, de retrouver « de la cohérence ».
« On fait tout sauf leur apprendre un numéro de claquettes. Le sujet ce n’est pas de les aider à convaincre ».
Lui préfère les enjoindre à être « authentiques » et exprimer leur « singularité ». Une question cruciale face à la défiance qui vise les politiques, et en période d’élections, selon lui. « Beaucoup de primo-candidats sont dans une situation paradoxale », estime-t-il, alors que leur « discours de terrain peut se retrouver parasité par la présidentielle » et le discours officiel du parti auquel ils sont rattachés.
Exercices physiques et mentaux
Concrètement, la préparation à laquelle se soumettent ces personnalités politiques passe aussi bien par des exercices physiques que mentaux. « Comme pour un sportif, il y a la préparation mentale, il faut se visualiser, voir les bonnes formules. On se moque de la méthode Coué mais c’est un très bel outil », défend Luc Teyssier d’Orfeuil, qui croit en l’autosuggestion.
« On ne devient pas président si on n’y pense pas le matin en se rasant, comme dirait l’autre », glisse-t-il, et citant l’anaphore de François Hollande, le « Moi, président ». « Des formules comme ça, ça passe par la répétition », explique-t-il.
Pierre Denier, lui, dispense des exercices pour s’habituer à la prise de parole en public, mais aussi de relaxation et de développement de la confiance en soi. Des techniques sont aussi régulièrement empruntées au théâtre, comme l’explique Luc Teyssier d’Orfeuil, qui coache également des comédiens, et reconnaît que la politique contient une part de « jeu ».
Pour lire l’article complet de Charlie Vandekerkhove
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