
Discount ou comment se passer de la ressource humaine
Un film de Luis Julien Petit, le 21 janvier dans toutes les bonnes salles
Pour lutter contre la mise en place de caisses automatiques qui menacent leurs emplois, les employés d’un Hard Discount créent clandestinement leur propre « Discount alternatif », en récupérant des produits qui auraient dû être détruits et luttent à leur façon contre le gaspillage.
C’est l’histoire vraie d’une caissière de supermarché
En 2011, l’histoire d’Anne-Marie Costa avait défrayé la chronique. Caissière dans un hypermarché, elle avait été accusée de vol
par sa hiérarchie pour avoir récupéré un ticket de promotion abandonné par un client. Le réalisteur est allé la voir chez elle en Lorraine, à Homécourt. Il s’attendait à rencontrer quelqu’un de déprimé et d’abattu, mais au lieu de cela il a découvert une personne gaie, radieuse et vivante. Elle lui a appris que, suite à la médiatisation de son histoire, elle avait reçu un grand nombre de témoignages de soutien, qu’un véritable élan de solidarité était né autour d’elle : certains lui envoyaient de l’argent, des bons de réduction, d’autres lui ont même proposé de l’emmener en vacances avec eux.
Un point de non retour dans la déshumanisation de la ressource humaine
C’est à l’initiative de Gilles, interprété par Olivier Barthélémy, que Christiane (Corinne Masiero), Alfred (Pascal Demolon), Momo (M’Barek Belkouk) et Emma (Sarah Suco) s’unissent pour créer clandestinement leur magasin. Ils savent qu’ils vont bientôt être remplacés par les caisses automatiques et le discount drive et ils vont tous se battre avec acharnement pour garder la seule chose qu’il leur reste : leur dignité. On est à un point de non retour dans la déshumanisation de notre société. Alors, pour notre petite bande, vendre ces produits à prix cassés dans leur Discount Alternatif, c’est à la fois une sorte de prime de licenciement et une manière de refuser ce système. Lorsqu’ils créent ce magasin de fortune, ils portent tous un badge avec leurs prénoms. Un moyen d’exister, de retrouver l’estime de soi, d’être reconnu.
Comment pouvons nous exercer ou conseiller le métier des RH quand la ressource humaine est à ce point maltraîtée ?
Et quand quand de nombreux salariés auront été remplacés par des robots vers quel type de société allons nous ?
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