La fille du Patron, une comédie sociale et authentique

Un beau premier film français, sortie le 6 janvier 2016

C’est avec La fille du Patron qu’Olivier Loustau signe son premier long-métrage, une plongée au cœur du monde ouvrier empreinte de réalisme. Dans cette usine textile va naître une histoire d’amour inattendue qui se révèle comme une évidence entre un ouvrier et la « fille du patron ».

Alors que les classes sociales s’entremêlent, Olivier Loustau raconte les conséquences de cette relation sur l’entreprise, mais également sur l’équipe de rubgy que forment ces ouvriers, la « famille » au sens large et le groupe social auquel on appartient.

L’histoire

Vital, 40 ans, travaille comme chef d’atelier dans une usine textile. Il est choisi comme « cobaye » par Alix, 25 ans, venue réaliser une étude ergonomique dans l’entreprise de son père sous couvert d’anonymat. La fille du patron est rapidement sous le charme de cet ouvrier réservé et secret qui s’ouvre peu à peu à son contact et se met à rêver d’une autre vie.

L’avis de RCI

Sous-représenté au cinéma, le monde ouvrier sert de cadre chaleureux à une histoire d’amour émouvante sur fond de crise de l’industrie textile et de tournoi de rugby. Sans égaler le formidable « Discount », sorti l’année dernière en janvier, voici un nouvel exemple de premier film français capable d’observer son époque et de faire du cinéma tout en adaptant à son profit les codes d’un divertissement qu’on aurait tort de croire joué d’avance. C’est un beau premier film français d’Olivier Loustau, comédien aperçu chez Kechiche, et servit par un scénario de grande qualité. Les comédiens incarnent avec beaucoup de justesse ce groupe d’ouvriers du textile avec la présence lumineuse de Christa Théret. La fille du patron montre avec beaucoup de sincérité, un visage humain et chaleureux du monde ouvrier rarement traité de cette façon au cinéma.