L’ engagement des salariés français dans l’entreprise marque nettement le pas, quand celui des Allemands est à la hausse. Avec 79 % des salariés qui estiment leur motivation au travail stable ou en augmentation, l’Allemagne détient le record de motivation des salariés européens comparé au Royaume-Uni (70 %), à l’Italie (63 %) ou à l’Espagne (71 %). Tandis que la France détient à 40 % le record de démotivation. Un sentiment qui gagne l’encadrement : 33 % des cadres français contre 16 % des cadres allemands en font état.
C’est ce qui ressort du 6e baromètre Ipsos/Edenred, sur la motivation des salariés en Europe. Réalisé chaque année auprès de 4 000 salariés français il a été étendu, en 2012, à cinq pays : l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Espagne et l’Italie.
En Allemagne, « le système repose sur la transparence et fonctionne assez bien », témoigne Felix Osterheider, directeur des ressources humaines d’un aciériste de Basse-Saxe et «le dialogue social va de la gestion sociale de l’entreprise jusqu’à sa stratégie».
L’adhésion des salariés à la stratégie est d’autant plus aisée que leurs représentants se prononcent aussi sur la gestion sociale. « Le comité d’entreprise a un droit de veto sur les questions sociales, individuelles. Le comité d’entreprise [CE] peut refuser l’embauche ou le licenciement d’un salarié. Faute d’accord, c’est le tribunal du travail qui trancherait », explique Alois Kramis, directeur des ressources humaines du chimiste Rhodia, en Allemagne.
Des pratiques managériales – transparence, codécision, cogestion – ont prouvé, outre-Rhin, qu’elles étaient source de confiance. Les modèles ne sont jamais exportables tels quels, mais les entreprises françaises peuvent s’en inspirer.
Anne Rodier – Le Monde – 17 avril 2012 – Extrait
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