Capital.fr du 07 juillet 2006
Je suis directeur commercial dans une entreprise telecom, mon PDG vient de relever mes objectifs de ventes pour le second semestre. Pour les atteindre, il me propose de m’offrir un coaching par Internet ; est-ce que cela sert à quelque chose?
La réponse (étonnante) de Fabrice Lang, coach, vice-président de la Société Française de Coaching.
Mes commentaires sont en italiques.
Le coaching à distance c’est quelque chose d’assez développé dans les pays anglo-saxons d’ailleurs souvent pour des raisons économiques (Ils ont donc beaucoup plus d’expérience que nous). Dans ces cas l’accompagnement se fait soit par téléphone ou par Internet (e-mail, visio-conférence) et à la SF Coach, nous ne sommes par favorables à ces méthodes. On pense que plus les cadres sont amenés à travailler à distance avec leurs collaborateurs (management à distance, visioconférence, etc.), plus le coaching doit se faire en face à face, lors de vraies rencontres.(Pour quelles raisons ?) Il faut se différencier des anglo-saxons en faisant les choses dans les règles de l’art. Parce que eux ne le font pas dans les règles de l’art ?! Qui peut juger quelles sont ces règles ? En quoi, le fait d’avoir son client au téléphone ne permettrait pas de respecter les règles ? Le coach, pour bien faire son travail, a besoin de voir, de sentir le coaché. Il s’agit d’accompagnement humain (comportement, représentation du monde, etc.), pas de résoudre des problèmes techniques simples. Si l’on fait le parallèle avec l’informatique, un technicien qui vient chez vous, voit vos réactions, ressent votre difficulté à appréhender telle ou telle situation ; il ne vous apportera pas le même service qu’une hotline informatique. (OK mais je préfère une hotline à pas de service du tout !). Avec un coach c’est pareil, cette rencontre permet d’être en symbiose avec le coaché, de prendre le temps de le découvrir. Enfin, à mon sens, le coaching à distance risque de dévoyer le coaching, en accroissant l’impression d’être contrôlé. (Contrôlé en quoi ? Pourquoi le serait-on plus par téléphone qu’en face à face ? Ne serait-ce pas plutôt le contraire ?) Alors que le coaching c’est avant tout de l’accompagnement, ce qui nécessite de la proximité.
Pour que votre coaching soit efficace vous devriez donc exiger qu’il se déroule en face à face. Vous disposez d’un argument de poids : un coaching à distance qui ne produirait aucun résultat coûtera au final plus cher à l’entreprise.(Pas plus cher qu’un coaching en face à face qui serait inefficace).
Pour autant, je ne suis pas contre une séance de coaching par téléphone, des échanges de mails (!!!!! parce que cela c’est du coaching ?) ou encore une visioconférence, entre deux rencontres avec le coach, en cas de déplacements à l’étranger du coaché par exemple. Cela peut arriver car un coaching peut durer entre trois mois et un an.
Cher Monsieur Lang, la question à se poser ne serait-elle pas plutôt : quelle que soit la méthode en face à face ou par téléphone est-ce éthique pour un coach d’accepter un coaching uniquement centré sur la performance ? L’objectif est-il réalisable ? Pourquoi ce commercial ne pourrait-il l’atteindre seul ?
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