L’enquête menée par la SFCoach, en partenariat avec la Junior entreprise de Sciences Po Paris, révèle la nature qualitative et artisanale du coaching professionnel et la volonté de progression et de perfectionnement continu de ses praticiens.
Dans ses conclusions, l’étude souligne l’arrivée à maturité du métier et le haut degré de professionnalisme visé par ses praticiens. Rappelons que le marché français du coaching professionnel compte, à ce jour, 1600 praticiens dont 480 accrédités par une organisation professionnelle reconnue
Réalisée par la Junior entreprise de Sciences Po Paris entre juin et septembre 2011, cette enquête quantitative cerne les attentes des coachs professionnels en matière de professionnalisation du coaching. Portant sur une population globale de 800 sondés, l’enquête a obtenu un taux de retour très significatif de 37%.
Le panel de répondants est constitué de praticiens en exercice soucieux de leur professionnalisation : 87 % d’entre eux sont membres d’une association professionnelle. 48 % sont affiliés à la SFCoach et 45 % à d’autres associations : 56 % de ces répondants sont accrédités par l’association professionnelle à laquelle ils adhèrent.
« Le coaching professionnel étant non réglementé, le législateur n’impose aucun cadre à sa pratique. Nous pensons qu’une organisation professionnelle telle que la nôtre se doit de proposer, aux prescripteurs et personnes accompagnées, un cadre déontologique rassurant. L’accréditation que nous offrons représente la seule garantie de haut niveau de professionnalisme et d’engagement de ses membres dans l’exercice du coaching professionnel», explique Pascal Domont, Président de la SFCoach.
Le coaching professionnel : une activité mature
Les répondants se caractérisent, pour la plupart, par une certaine « séniorité » dans leur activité de coaching ; deux tiers d’entre eux l’exercent depuis plus de 5 ans.
71 % des sondés travaillent au total depuis plus de 20 ans. Cela signifie qu’être coach est l’aboutissement d’un long parcours professionnel. Cette spécialisation impose une expérience professionnelle antérieure et une parfaite connaissance préalable du monde de l’entreprise.
62 % des coachs répondants ont une réelle pratique du coaching professionnel : 35 % ont mené, au total, entre 40 et 99 coachings et 28 % d’entre eux en ont mené plus de 100
L’ancrage dans cette activité témoigne de l’émergence d’une véritable profession, bien au-delà des effets de mode.
Le coaching professionnel : une pratique artisanale et sur-mesure
Les résultats de l’enquête soulignent, par ailleurs, le caractère « artisanal », au sens noble du terme, du coaching professionnel. 60 % des sondés réalisent en effet moins de 50 % de leur chiffre d’affaires avec le coaching.
L’étude révèle qu’un coach senior effectue, en moyenne, 10 missions par an. Le nombre de mission mené chaque année reste limité. Il ne s’agit donc pas d’une activité de « masse », mais plutôt d’une pratique qualitative et « artisanale », bien souvent, complémentaire à une autre activité professionnelle : conseil, formation, mentoring, mais aussi supervision, thérapie…
Des « artisans » exigeants et soucieux de se perfectionner
Bien que le coaching ne soit pas, dans la majorité des cas, leur seule activité, sa professionnalisation représente, aux yeux des sondés, un enjeu important, voire capital.
99 % des répondants considèrent ainsi que cette professionnalisation est primordiale, tout au long de leur vie active, et ce, quelle que soit leur formation d’origine. La professionnalisation apparait donc consubstantielle à l’exercice du coaching professionnel.
C’est tout à fait la logique dans laquelle s’inscrit la SFCoach pour laquelle la posture de coach suppose des apprentissages, maturations et remises en question permanentes.
Des besoins de professionnalisation de nature diverse
A l’issue de l’enquête, il apparaît que les besoins de professionnalisation des coachs sont majoritairement axés sur :
– Le partage de la pratique entre pairs à 48 %,
– La découverte de nouveaux outils à 46 %,
– Le souhait de s’ouvrir à de nouvelles approches à hauteur de 46 %.
Selon l’ancienneté dans le métier, la nature des besoins change :
– Les juniors aspirent à plus d’échanges entre pairs
– Les séniors à plus d’ouverture à d’autres disciplines.
Les besoins de professionnalisation recensés sont à la fois variés et complémentaires.
A ce propos, Valérie Pascal, Vice-présidente de la SFCoach, souligne : « Nous avons un enjeu fort à rester l’association de référence pour les coachs séniors, ayant une pratique très conséquente, tout en nous ouvrant aux coachs plus juniors afin de les accompagner dans leur maturation professionnelle. Cela passera sans doute par un élargissement de la gamme des activités que nous proposons. »
L’apport des associations professionnelles
L’adhésion à une association professionnelle, qu’il s’agisse de la SFCoach ou d’une autre organisation, est perçue par les sondés comme contribuant à la professionnalisation de l’activité de coach. Elle procure :
– un cadre de référence commun avec d’autres professionnels du coaching, notamment via le code de déontologie (74% des réponses)
– une reconnaissance de son professionnalisme, via l’accréditation (69% des réponses)
– un échange et un partage de sa pratique entre pairs (49 % des réponses).
Pour autant, l’intégralité du besoin de professionnalisation n’est pas adressée aux seules associations professionnelles ; lesquelles n’y répondent d’ailleurs que partiellement.
L’étude souligne que, par-delà les apports de ces organisations, la professionnalisation des coachs passe avant tout par la formation (outils et techniques) et la supervision (posture).
La SFCoach : une contribution décisive
Parmi l’ensemble des offres proposées par la SFCoach, celles qui contribuent le mieux à la professionnalisation de l’activité, selon les sondés, sont les suivantes :
– Les conférences (50 % des réponses)
– Les journées d’études (41 % des réponses)
– Les groupes d’échange de pratiques (27 % des réponses)
– Les colloques (23 % des réponses).
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