LE BILAN INTERQUALIA OU LE DEVELOPPEMENT DE LA PERFORMANCE DURABLE
L’ORGANISATION EST UN GROS PRODUCTEUR D’EMOTIONS
– Les charges de travail en augmentation pour lesquelles on ne s’assure pas que les individus ont les compétences et le management pas suffisamment compétent génèrent de l’anxiété.
– Les salariés qui se posent beaucoup de questions face à l’avenir sont dans l’inquiétude.
– Certaines personnes qui sont confinées dans des tâches qui ne sont pas intéressantes et qui n’ont aucun défi à relever s’ennuient.
– Le manque de reconnaissance (remerciements, encouragements, félicitations…) provoquent le détachement.
Les organisations produisent quantité d’émotions négatives. Et aujourd’hui on sait mesurer le lien entre impact économique et émotions. En agissant sur la dimension la plus humaine qui soit, on peut avoir un impact économique tangible dans une perspective de gain de productivité : favoriser les émotions positives c’est créer de la valeur.
Pourquoi la tête est elle absente ? Parce que le cœur n’y est pas !
Le présentéisme dans les entreprises
Avant 90 % des travailleurs utilisaient leur corps. En un siècle, on est passé du corps à la tête.
Vouloir contrôler le corps dans les sociétés de services (application d’horaires, pointage…), c’est se tromper de cible puisqu’on peut être là sans travailler. Cela s’appelle le présentéisme.
Aujourd’hui, il faudrait trouver une ergonomie mentale et pas seulement physique.
En réduisant le présentéisme on réduit l’absence dans les têtes.
Il y a deux sources de satisfaction au travail :
– les sources intrinsèques, celles qui nous satisfont : reconnaissance, responsabilité, promotions, réalisation dans son travail et le travail en lui-même.
– les sources extrinsèques : l’environnement, la rémunération, les conditions de travail, politique et administration de l’entreprise, management, relation avec son N+1 .
Les conditions de travail agissent surtout sur l’insatisfaction et peu sur la motivation, ce sont les facteurs intrinsèques qui agissent sur la satisfaction au travail.
Utiliser l’ensemble des deux registres, c’est assurer une meilleure santé émotionnelle aux salariés.
La santé émotionnelle se situe sur la dimension intrinsèque et une personne sera en bonne santé émotionnelle si les conditions intrinsèques sont bien nourries. Si ce n’est pas le cas, la personne ira les nourrir à l’extérieur ou chercher un autre travail. Il existe un lien très fort entre satisfaction professionnelle et santé émotionnelle. On a mesuré une corrélation de 50 %. Il est donc intéressant pour les organisations d’agir sur les facteurs intrinsèques. Comment les augmenter ? En mesurant quelles sont les émotions associées aux compétences professionnelles, ce que fait le bilan Interqualia.
UNE EMOTION « LE FLOW » QUI NE DOIT RIEN AU HASARD
Mihaly Csikszentmihalyi, psychiatre américain, en observant des artistes, c’est posé un jour la question suivante : qu’est ce qui fait que quand on est dans la création, on ressent un état émotionnel particulier dans lequel les choses sont fluides (le flow) ? C’est un état passager qui ne dure pas très longtemps. Cela fait du bien de ressentir du flow. Cet état est accessible à tous sans distinction d’éducation, de milieu, de hiérarchie et on peut le reproduire. Grâce au bilan Interqualia®, on peut regarder si dans nos activités professionnelles cette émotion est présente ou pas.
Les 8 caractéristiques du flow :
1. Challenge et compétence
Le défi est toujours personnel. On ne peut pas le confier à quelqu’un. Il faut que cela soit difficile et que cela nous intéresse. La différence entre défi et challenge, c’est que le défi vient à nous et on le transforme en challenge personnel. On est dans le flow quand on apprend à marcher, parler. Tous nos apprentissages d’enfant sont fondés sur le flow. Malheureusement, plus tard, on nous apprend à renoncer à avoir des challenges.
2. Concentration
Dans le flow, il n’y a pas de problème de concentration, on est en « fusion » avec la tâche
3. Cible claire
Il faut avoir une cible claire et savoir pourquoi on réalise telle ou telle activité
4. Rétroaction
Il faut savoir où on en est et être capable d’aller chercher le feedback immédiat
5. Absence de distraction
On est dans l’ici et le maintenant
6. Contrôle de l’action et maîtrise de la situation
La personne maîtrise parfaitement ce qu’elle fait car elle sait bien le faire – aucune inquiétude
7. Perte de conscience de soi
Dans le flow, on est très occupé à faire ce que l’on doit faire et on en oublie son égo.
8. Perception altérée du temps
Temps T1 : entrée en flow ; Temps T2 : sortie du flow
Entre temps, on s’oublie. Quand on rentre dans le flow, il y a une distorsion du temps.
Les 5 conséquences du flow
• Performance (Entreprise) – Plaisir (développement de l’individu)
• Créativité
• Réduction du stress
• Développement des capacités.
• Estime de soi, (d’autant plus important dans les contextes où on reçoit des messages négatifs)
Plus les expériences de flow sont fréquentes plus la santé émotionnelle est bonne.
Où rencontre t-on le plus souvent le flow ? Dans le travail car c’est là où on a la possibilité de faire le plus d’expériences de flow, plus que dans les loisirs (expérience de fun). Le fun c’est le plaisir mais le flow c’est un plaisir qui nous transforme. Ce n’est pas le plaisir qui va nous faire avancer et qui va nous motiver. Le fun nous maintient, le flow nous transforme.
Grâce à la théorie du Flow, on dispose d’un modèle qui permet d’aborder de manière rationnelle les émotions ressenties par les humains.
LE MODELE DES ETATS EMOTIONNELS
Définition de la santé émotionnelle
Une personne sera en bonne santé émotionnelle si elle a l’occasion de ressentir suffisamment souvent des émotions positives et en particulier du flow.
Le 1er indice qui indique qu’on est dans le flow, c’est qu’on n’est pas dans la recherche d’autre chose.
Les 7 caractéristiques de la bonne santé émotionnelle
– Conscience de soi : on reste moins longtemps dans l’erreur et on sait apprendre de ses erreurs.
– Lieu de contrôle interne : on contrôle mieux ce qu’on a à faire car on a le pouvoir sur ce qu’on fait.
– Résistance à l’adversité : face aux événements de la vie, on a une plus grande résistance aux difficultés.
– Performance durable
– Estime de soi
– Développement optimal
– Qualité de vie meilleure : on est plus en forme et moins souvent malade
Les 9 états émotionnels
Anxiété : beaucoup de challenge et pas assez de compétences. Quand on débute dans une fonction c’est plutôt bien. Et si on est bien encadré, on ne reste pas dans cet état là.
C’est un déficit de compétence par rapport au challenge. On peut aller chercher à l’extérieur de la
compétence (savoir, savoir faire et savoir être) : formation, coaching, lectures, apprentissages…
Ennui : c’est l’opposé de l’anxiété. Il y a de la compétence mais un déficit de challenge.
Il faut se poser les questions : comment mettre à contribution la compétence ? Où aller chercher le challenge ?
Neutre : compétence moyenne et challenge moyen.
Flow : compétences clés, challenge motivant.
Indifférence : compétences faibles, challenge faible
Excitation : compétence moyenne, challenge plus élevé. C’est l’état le plus positif après le flow
Maîtrise : c’est un bon état. On maîtrise bien ses compétences mais il y a moins de challenge.
Il faut aller chercher l’état d’excitation (relevé le challenge) sinon on va tomber dans l’ennui.
Détachement : challenge faible, compétence moyenne
Inquiétude : compétence faible, challenge moyen
Exemple : quand on est en anxiété, une issue positive est de développer la compétence qui manque et si on ne peut pas le faire, on va réduire le challenge (rentrer en indifférence, ne plus rien faire – présentéisme –, s’investir ailleurs, démissionner…).
On peut passer par l’état neutre pour retrouver de l’excitation : un peu de challenge, un peu de compétence, un peu de challenge, un peu de compétence…
LA SITUATION PROFESSIONNELLE IDEALE
Si une personne exerce une activité qui a du sens pour elle, qui lui procure du plaisir et lui donne l’occasion de se développer, alors elle vit une situation professionnelle idéale.
Développer la santé émotionnelle, c’est connaître l’émotion associée à la compétence. Comment faire émerger les émotions ? En s’intéressant aux stimulis que sont les compétences.
Quand on parle d’émotion, il faut donc parler de compétences.
Quelqu’un qui déclare être « compétant pour… » doit prouver sa performance en le faisant.
Il existe 2 sortes de compétences :
Les compétences techniques – CT – (Hard skills ) : savoir et savoir faire métier
Les compétences non techniques – CTN – (soft skills) : compétences transversales et savoir être.
Les compétences non techniques :
Sont des compétences expérientielles qui ne se développent pas nécessairement sur les bancs d’école mais qui sont essentielles pour exercer une activité de manière satisfaisante.
Les compétences-clés (talent, forces) :
Sont des compétences qui se manifestent dans des activités que la personne souhaite exercer et qu’elle sait parfaitement accomplir.
2 conditions pour vivre le flow : compétences clés + challenge (surmonter une difficulté)
Le bilan interqualia mesure 18 compétences NT (dont les compétences clés) et à chacune d’entre elles l’émotion qui y est associée
Avec le Bilan Interqualia on s’aperçoit qu’une personne qui se considère comme incompétente a la compétence technique mais en fait, elle ne peut pas développer le savoir être qui est le sien. Il est fondamental de laisser l’individu développer son savoir être pour être dans l’excellence. Le savoir être se traduit par l’émotion. La compétence non technique est inobservable mais ce déduit de l’émotion qu’elle produit. Si cela suscite du flow c’est qu’on est en présence d’un talent.
L’idéal est donc pour le salarié d’aller vers le flow en sollicitant ses compétences clés (talents et points forts), que l’on aura préalablement identifiées, dans le cadre d’activités qui représentent un challenge qui fait sens pour lui. On pourra dire alors de cette personne, en pensant à l’activité qu’elle exerce, qu’elle occupe un poste “sur mesure”.
On estime a à peu près, dans les organisations, que :
– 20 % des salariés sont dans le flow
– 60 % autres émotions
– 20 % sont en mauvaise santé émotionnelle
L’entreprise qui se maintient a les proportions 20/60/20
Les 20 % de personnes qui sont en bonne santé émotionnelle contribuent à 80 % de la productivité de l’entreprise.
Les 20 % de personnes qui sont en mauvaise santé émotionnelle contribuent pour 80 % à l’absentéisme dans l’entreprise.
L’entreprise en croissance a les proportions 30/60/10
Grâce au bilan Interqualia, on peut accroître le pourcentage des personnes en bonne santé émotionnelle.
1er exemple d’une entreprise en croissance :
Comme les personnes en bonne santé émotionnelle vont augmenter de 50 % (de 20 % on passe à 30 %), la productivité devrait pouvoir augmenter de 40 %.
Comme les personnes en mauvaise santé émotionnelle vont diminuer de 50 %, l’absentéisme devrait se réduire de 40 %.
2ème exemple – un cas réel :
Une entreprise suisse de 30 personnes – 10 au siège, 20 sont sur des sites divers.
L’employeur a décidé de prendre en compte la santé émotionnelle et de faire passer un bilan à l’ensemble de ses salariés.
En 2006, le taux d’absentéisme était de 2,56 %.
En 2007, après le bilan et le travail fait sur les niveaux de compétences et challenges, le taux d’absentéisme est passé à 1,81 %.
Peut-on chiffrer les résultats obtenus ?
A partir de la différence de 0,75 points (2,56 % – 1,81 %) et de l’évaluation du coût du présentéisme qui représente 4 fois le coût de l’absentéisme , les gains réalisés par l’entreprise ont été de 3 euros gagnés pour 1 euro investi : 0,75 + (4 x 0,75) = 3,75 points gagnés, soit pour notre entrepreneur l’équivalent d’un salaire annuel
Sur la première marche du podium, les français ont le plus fort taux d’absentéisme au travail dont la première cause est le stress . Agir sur la santé émotionnelle permet de comprendre et de modifier les émotions générées par l’activité professionnelle. Cette étape peut faire l’objet d’une sensibilisation par les médecins de travail auprès des Ressources Humaines.
En savoir plus sur le bilan Interqualia :
www.interqualia.com
www.selfcoaching.fr/performancedurable.html
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