Au sommaire cette semaine :
– Conférence
- Une téléconférence sur le Coaching en Interne
- Le chœur (de chorale) comme un modèle d’équipe
- Au salon Solution RH : Le résultat : levier de la réussite du coaching managérial.
– La revue de presse
– Et le Dossier de la semaine : Socrate, la maïeutique socratique et le coaching
Le jeudi 23 février, de 20 h à 21 h 30, aura lieu une téléconférence gratuite du Chapitre Suisse de Coachville,
A l’occasion de la sortie récente de son livre, Le Coaching en interne (Editions Demos), Annick Richet nous fera part de son expérience à la S.N.C.F., où elle a conçu et mis en place la politique de coaching interne avant de devenir coach indépendante.
Le coaching interne se développe depuis peu en même temps que les entreprises évoluent avec leurs environnements. Afin de préserver sa crédibilité et sa légitimité, le coach interne cultive son professionnalisme et son intégrité. Souvent impliqué dans la communauté des coachs, il puise en externe sa capacité de recul et de ressourcement. Il a vocation à s’intégrer de manière pérenne dans la vie des entreprises qui bougent. Alors, il doit prouver son efficacité tout en restant fidèle à ses valeurs : un passionnant challenge !
L’inscription doit avoir lieu individuellement, par email que vous retrouverez sur radiocoaching. Envoyez à office@aplusb-coaching.info, d’ici au lundi 20 février compris.
Le 07 mars, à Paris « Chœur de coach »Le chœur comme modèle de l’équipe et ses applications dans le coaching d’équipe et la formation. Atelier conférence animé par Yves Niquil, consultant-formateur et chef de chœur.
Pour plus d’info : www.aecoaching.org/
Le résultat : levier de la réussite du coaching managérial, une conférence animée par Christian Becquereau, le de 16h30 à 18h30 au salon Solutions RH qui aura lieu les 7, 8, 9 mars au CNIT Paris la défense. Pour vous inscrire : http://www.solutions-ressources-humaines.com/inscription_salon_ressources_humaines.htm
Revue de presse :
Sur armées.com, un article du 15 février sur coaching : question réponse
Dossier : Socrate ou les fondements du coaching ?
Répondre à : « qui est Socrate ? » c’est répondre à la question de la maïeutique.
Le terme « maïeutique » vient du grec maieutikè : art de faire accoucher. Socrate, fils de Phénarète sage-femme, disait que, comme sa mère faisait accoucher les femmes, lui faisait accoucher les esprits des pensées qu’ils contenaient déjà, sans le savoir.
Socrate fréquente surtout l’Agora et le quartier du Céramique, le bourg des artisans. Il interroge ceux qu’il rencontre, les questionne sur ce qu’ils font, sur ce qu’ils disent, non par une vaine curiosité, mais toujours en direction d’une raison fondamentale.
L’idée d’une maïeutique est déjà présente dans l’idée du dialogue ou dialectique. En effet, la stupeur que provoque Socrate, tient essentiellement du fait que ses interlocuteurs sont mis face à leurs propres contradictions ; ces contradictions qui naissent de ce regard tourné soudainement sur soi-même, engendrent des troubles de l’âme dont elle a besoin de se délivrer. C’est la raison pour laquelle Socrate est comparé par Platon à un poisson torpille qui immobilise ses proies par l’émergence de la contradiction.
Dans les dialogues qu’il entreprend, Socrate est généralement celui qui interroge ; ses questions ont pour but de faire venir à l’Observation, les idées de ses interlocuteurs, pour en examiner ensuite la cohérence : s’agit-il d’une chimère ou de quelque chose de viable ou d’utile ? Ainsi, dans ces dialogues, Socrate se présente comme celui qui Sait, celui qui Observe et non pas comme un ignorant ou un aveugle, comme un esprit stérile.
En Bref, la méthode socratique de dialogue rationnel se caractérise par deux procédés, premièrement par l’ironie qui « démasque la double ignorance » de ceux qui croient tout connaître et le second procédé est la maïeutique. On a ainsi nommé, en songeant à l’art pratiqué par la mère de Socrate, la technique qu’il avait « d’accoucher les esprits »
Quels sont donc les moyens ou les conditions de réalisation de cet accouchement ? Il y en a 6 :
La 1° Le non savoir (le coach n’est ni un maître, ni un formateur)
En interrogeant ses interlocuteurs, Socrate feint de ne pas savoir. D’où son ironie : interroger avec une feinte ignorance, en faisant semblant d’ignorer.
La 2° Le parler bref (le coach ne laisse pas partir ses clients dans la disgression)
Pour atteindre cet objectif, Socrate coupe court aux longs développements brillants que les Sophistes avaient coutume de pratiquer.
La 3° Juger par Soi-même (Le coach ne juge pas)
Il faut que les réponses soient assumées par le sujet qui les énonce, que ce ne soient pasdu blal bla, il doit s’engager sur sa réponse et qu’il la garantisse.
4° La fécondité de l’aporie – contradiction dans un raisonnement (Le coach débusque les croyances et contradictions)
Une fois donc la place nettoyée de tout le bric à brac des pensées, Socrate tente de construire, à la lumière de ce que chaque interlocuteur dans sa singularité pensante tient pour vrai, une réponse à la question posée.
5° Le savoir du non savoir et la gestion des émotions (Le coach sait gérer les émotions et comprend ce qu’est un transfert et contre-transfert)
Deux réactions émotives sont possibles avec cette conscience du non savoir de la part du sujet :
ou bien, celui-ci, ce qui est la manière courante de recouvrir une angoisse, répond agressivement, se met en colère, car être nu devant son ignorance est dur à supporter. D’où le transfert sur autrui de la responsabilité de l’échec. Le coach doit savoir gérer cette bouffée d’émotivité et d’agressivité.
Ou bien, le sujet est de bonne foi, il passe au-dessus de son narcissisme et il assume positivement son ignorance : il sait qu’il ne sait rien. C’est un moment de désarroi qui loin d’être négatif donne au sujet le désir de continuer le dialogue. La maïeutique peut reprendre et porter ses fruits.
6° La découverte de l’Idée (Le coach aide son client à accoucher de ses propres ressources)
La position de Socrate est clairement celle de celui qui ne sait pas : il n’est jamais en position de maître, de celui qui donne les réponses. Au contraire, grâce à ce vide, il peut amener son interlocuteur à trouver par lui-même des réponses. Il les « accouche » : c’est l’exemple où guidé par les questions de Socrate, un esclave en vient à retrouver un théorème de géométrie. “Cette idée vient de mon esprit et pourtant elle ne se réduit pas à mon seul point de vue” analyse Platon.
Je vous laisse sur ses réflexions philosophiques et je vous dis à la semaine prochaine.
La citation le la semaine : « Racontez-moi et j’oublierais, démontrez-moi et je me souviendrais, impliquez-moi et je comprendrai » Confucius
Pour écouter le Podcast, cliquez ici
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